Le petit oiseau est mort, dites bonjour au projet X !

Le 24 juillet dernier, le monde d’internet a connu un grand bouleversement. Twitter est officiellement décédé après 17 ans d’existence, pour donner naissance à X.

 

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Arène d’expression publique, c’est l’application qui justifie les tendances. Multifonction, Twitter permet à quiconque le désire d’exprimer une idée ou de « retweeter » celle d’un autre. Elle assure également une couverture médiatique aux personnalités et politiciens. Désormais, une multitude d’interrogations émerge depuis le changement d’identité établi par son nouveau directeur. Serait-ce la fin de l’application ou bien le début d’une nouvelle ère ? Découvrons les nouvelles spécificités de X ainsi que les débats entourant ce phénomène.

 

Pourquoi réinventer Twitter ?

Depuis la prise de direction en octobre 2022 par Elon Musk, l’homme d’affaires avait fait part de sa volonté de réinventer Twitter, mais rien n’était encore établi. Ce n’est que quelques semaines auparavant que certaines modalités ont changé. Pour les utilisateurs non certifiés ou sans abonnement payant à Twitter Blue, les tweets sont désormais limités, tout comme les messages personnels. Cette décision fut très mal accueillie par les utilisateurs, car elle allait à l’encontre de l’essence même du réseau social.

Le milliardaire avait également émis l’idée de ne mettre aucun autre lien renvoyant vers une application autre que la sienne. Twitter avait permis à bon nombre de trouver des offres d’appartements, d’emplois, des conseils pour des destinations de vacances ou bien des achats en tout genre, et beaucoup mettaient leurs Instagram ou SoundCloud en description pour venir en complément de leur profil Twitter.

 

Mais pourquoi donc transformer une application d’expression publique en microcosme ?

Elon Musk explique que X serait pourtant « l’application de tous » et, comme l’affirme Linda Yaccarino, la PDG, « X doit devenir un marché mondial d’idées, de biens, de services et d’opportunités ». Musk voudrait créer une application basée sur le modèle de WeChat qui est ultrapopulaire en Chine. WeChat permet de faire des appels vidéo et vocaux, consulter l’actualité, organiser des rencontres, covoiturages et parties de jeux en ligne. En clair, WeChat regroupe toutes nos applications en une.

Dans cette volonté de créer un nouveau mastodonte de la tech, Elon Musk a supprimé le petit oiseau bleu pour laisser place à X, un logo plus stylisé, plus « dark », comme le veut la nouvelle interface.

Martin Grasser, l’un des trois fondateurs de Twitter, reconnaît être triste. À l’origine, le logo signifiait la simplicité, la brièveté et la clarté. Aujourd’hui, X se veut puissant et impactant, à l’image de son créateur.

 

Quel nouveau vocabulaire devrions-nous adopter ?

Twitter est l’une des rares, voire la seule application, qui avait son propre lexique avec les tweets, les retweets, les twittos et la twittosphère. Comment devrions-nous désigner l’action de tweeter ? Elon Musk répond que nous devons désormais « X’er » et qu’un tweet est maintenant un « X ». Twitter était entré dans la culture et même sans être utilisateurs, tous les internautes maîtrisaient ce vocabulaire. Est-ce que X saura autant impacter ?

 

La guerre des médias : plutôt team Threads ou X ?

Un changement n’arrive jamais seul, le 6 juillet dernier, Méta a sorti Threads, son nouveau réseau social. La concurrence est rude entre les deux applications, mais laquelle des deux parviendra à s’imposer en tant que référence ?

Musk et Zuckerberg ont tous deux des visions opposées. X prévoit d’intégrer l’IA et de devenir le média d’informations, tandis que Threads souhaite être un média de communauté et d’influence, comme l’était à l’origine Twitter.

 

Seul le temps pourra répondre à ces interrogations, mais il est clair que nous assistons à une totale mutation du monde du web, où la concurrence est rude et le siège de leader n’est pas encore occupé. Qui de X ou Threads remportera cette bataille ?

Twitter n’était pas parfait, beaucoup de fausses informations étaient répandues à vitesse massive, certains utilisaient l’application pour propager des discours haineux. Il nous reste à voir comment les deux concurrents comptent se démarquer sur ce terrain et qui résoudra le fléau des fakes news sur les réseaux sociaux.